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San Francescu d'Oletta

Oletta est l'un des villages les plus importants de la région du Nebbiu qui se situe sur la côte orientale de la Corse, entre le cap corse et la Balagne. Dans l'histoire de la Corse, Oletta tient une place particulière grâce à l'implantation d'un couvent franciscain dans la plaine. Saint François d'Assise serait venu sur l'île pour prêcher la bonne parole.
On trouve des traces de ce couvent dès 1260, il est considéré comme le troisième de l'ile. L'édifice actuel date de 1390. Il compte 25 cellules pour 18 frères.
San Francescu fut au centre de la lutte pour l'indépendance nationale. Les frères couraient la campagne pour lever le peuple contre Gênes et la France. Des Consultes (assemblée d'élus) s'y tinrent entre 1745 et 1758. Pasquale Paoli y créa une imprimerie nationale "la Stamperia della verita". C'est dans cette imprimerie que sera édité l'ouvrage de l'abbé Salvini "Giustificazione della revoluzione di Corsica". La gazette nationale y sera imprimé à partir de 1764.
Les français débarquent à St Florent et prennent le couvent en 1768. De là partira en 1769 l'offensive française contre les troupes de Paoli qui trouvera son épilogue par la défaite des troupes nationales à Ponte Novu le 8 mai 1769.

Qui connaît l'histoire d'Antigone reconnaîtra le destin de Maria Gentile. Sur le mur du couvent une plaque (WS) rappelle le martyr de 5 patriotes, roués et privés de sépulture chrétienne le 25 septembre 1769. L'un des condamné était son fiancé. Maria se rendit de nuit sur le lieu d'exécution pour lui donner une sépulture chrétienne malgré l'interdiction. Elle échappa à la mort, mais décida de continuer le combat de son fiancé en épousant le frère de cet homme disparut. Les ruines de la maison de Maria Gentile est encore visible sur la colline de Monticellu, à Poghju d'Oletta.